DARREHMANE BOUDRISS
2013 / 7 / 2
La convention de 1951 relative au statut des réfugiés avec son protocole de 1967, cette convention signée et adoptée par les pays maghrébins n’a pas aidé ces pays à se doter d’un régime national relatif au statut des réfugiés. Selon le haut commissariat des réfugiés, exceptée la Mauritanie qui a rédigé un texte de loi non encore adopté par le parlement, les autres pays agissent et réagissent à l’encontre des réfugiés selon ce que bon leur semble.
En l’absence de régimes nationaux conformes au contenu de la convention de 1951 et de son protocole, les pays du grand Maghreb continuent à s’octroyer le droit de gérer les aides internationales selon les -dir-ectives de leurs propres politiques intérieures et non selon les intérêts des réfugiés et des apatrides inscrits dans les listes du haut commissariat aux réfugiés. Le cas le plus flagrant de cette gestion non conforme à la convention de 1951 est l’Algérie. A l’aide des fonds octroyés par le HCR, l’Algérie se permet de créer une situation défendant sa propre géopolitique dans la région. Il (l’Algérie) ne défend nullement les intérêts des réfugiés et des apatrides tels que le conçoit le texte de loi de 1951. loin de là, au moyen de ses fonds et à l’aide de la crédulité des instances internationales, il est le seul pays de la région qui se crée une situation géopolitique pour protéger son mode de fonctionnement non démocratique. Pays (l’Algérie) très frontalier et aux confins de pays pauvres et souvent en guerre, profite et cherche tout le temps au moyens de stratagème à faire endurer la situation lui servant de carcasse protectrice. A chaque fois qu’il (l’Algérie) se sent menacé par les mouvances démocratiques qui touchent tous les pays non démocratiques, il recourt au subterfuge de la menace de la paix internationale ou au prétexte du soutien des grands idéaux et principes internationaux adoptés par les nations unies.
L’Algérie prétend défendre le principe des peuples à disposer d’eux même, et pour donner preuve aux instances internationales il prétend défendre le droit du « peuple sahraoui » à disposer de son droit inaliénable qui est celui de créer un Etat indépendant dans la région de l’ex-colonie espagnole reconnue internationalement sous le nom « Sahara occidental ». Une bonne cause, soutiendront les associations internationales de la défense des droits de l’homme, et elles défendront tous les cas de l’exaction des droits de l’homme -;- et tous les démocrates du monde seront de cette cause et finiront par défendre le droit du peuple sahraoui à disposer de soi même. Mais de quel peuple s’agit ‘il, est- ce le peuple construit de toutes pièces par les tumultes de la guerre froide? ou le peuple historiquement réel que les tumultes de la guerre froide n ont pas aidé à le consolider et apparaitre en tant que tel. Depuis la première guerre mondiale, toutes les deux régions nommées « Afrique du nord » et « Moyen orient » étaient des régions fortement frappées d’idéologie, c’est-à--dir-e, sociologiquement non réelle. Elles n’étaient que les représentations de certains pouvoirs. Tantôt ce sont les représentations des pouvoirs des puissances coloniales, tantôt ce sont les représentations des pouvoirs idéologiques cristallisées généralement par les pouvoirs des mouvements nationaux. Lors des décennies des années cinquante et soixante du siècle précédent, les représentations des puissances coloniales ont cédé la place aux représentations des mouvements nationaux. Les deux représentations sont imbibées de convictions idéologiques non réelles, par conséquent, n’ont pas laissé l’occasion aux peuples de se représenter et de définir minutieusement leurs identités plurielles. L’analphabétisme bat son plein, l’absence de libertés et d’intellectuels, en plus de la connivence des grandes puissances coloniales, tous cela et autres ont fait que les peuples de la région de l’Afrique du nord et du moyen orient non pas pu se représenter en tant qu’identités plurielles et réelles. Ces peuples étaient tout le temps des représentations des pouvoirs passagers et des tumultes du temps. C’est dans ce contexte que s’inscrit la représentation construite par le pouvoir algérien et au moyen de laquelle, il arrive à faire impliquer les associations internationales de défense des droits de l’homme. Les exactions atroces qui touchent les droits de l’homme sont de deux ordres : apparentes et non apparentes. Les exactions apparentes sont suivies et documentées par les associations internationales de défense des droits de l’homme, mais, hélas les exactions les plus atroces sont totalement méconnues par ces instances.
La charte des droits fondamentaux adoptée par l’-union- européenne insiste dans son premier chapitre sur le droit à la dignité,´-or-selon les données statistiques du haut commissariat aux réfugiés du moi de janvier 2013, le contingent des soi disant réfugiés sahraouis enregistrés est de 90000 réfugiés, alors que ce même contingents de réfugiés compte pour l’Algérie 165000 réfugiés. Très grand écart entre les données statistiques de l’Algérie et les données statistiques du HCR. Cet écart dépasse les 46000 réfugiés. Si ce nombre d’humains retenus comme réfugiés s’avère vrai, alors il faut -dir-e qu’ en l’absence de recensement réel et effectif de ces humains retenus en réfugiés, l’Algérie est tout simplement un pays de recruteurs de réfugiés pour en faire un bouclier au service de sa géopolitique régionale.
Dans mon dernier article intitulé : « les sahraouis : ni réfugiés, ni apatrides », dans lequel, preuves à l’appui j’ai défendu la thèse selon laquelle, il n’ya, en Algérie, ni réfugiés ni apatrides sahraouis, alors, les données statistiques présentées par les autorités algériennes viennent me donner raison. Le montant du budget en dollar destiné aux apatrides pour l’an 2013, budget nommé le programme pour les apatrides pilier 2 est de zéro dollar, c’est-à--dir-e inexistant et par là inexistence d’apatrides par ce qu’ils sont tous marocains retenus contre leur gré. S’il n’yen a pas d’apatrides sahraouis, par ce qu’ils sont tous marocains retenus contre leur gré ou détournés par les tumultes de la guerre froide, alors, il n’y en a pas de réfugiés non plus, par ce que la majorité de ces soi disant réfugiés sont en réalité des séquestrés des grands idéaux de la guerre froide que l’Algérie a su maintenir dans un état d’involution historique, malgré les grands bouleversements de l’après guerre froide.
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